Des agriculteurs investissent dans une presse à poste fixe
Publié le
Une idée émergeant de la Vallée d’Aspe. Depuis fin d’année 2023, un groupe d’agriculteurs constitué autour de Jean-Louis Miramon, agriculteur à Bedous, ont engagé une réflexion autour d’une presse à poste fixe, capable de conditionner en balles, le foin en vrac stocké dans les séchoirs en grange car les problématiques sont nombreuses sur le département (hétérogénéité des récoltes, séchoirs sous dimensionnés…) Et par ailleurs, pourquoi pas une utilisation pour d'autres conditionnements comme celui du miscanthus.
Une visite à Mendionde pour monter le groupe d’agriculteurs
Début avril, l’ensemble des agriculteurs qui ont un séchoir en grange ont été convoqués pour une démonstration et présentation de ce système à la CUMA Elgarrekin, à Mendionde. Cette visite a fait ressortir un réel besoin sur le territoire. De là, est venu naturellement l’idée de s’appuyer sur
quelque chose qui se faisait déjà dans le réseau des CUMA. En effet, la CUMA du Foumerous en Averyon, possède déjà ce type de machine, capable de circuler sur toutes les fermes grâce à un pose à terre, avec un rayon d’action de 250 kilomètres.
Une retour d’enquête plutôt concluant
Depuis août, le groupe d’agriculteurs s’est réuni deux fois à Saint Palais, afin de présenter le projet à chacun et d’échanger à ce sujet. Il en est sorti différentes questions, ce qui a abouti sur une enquête individualisée pour savoir le tonnage que chacun serait prêt à engager pour investir dans une telle machine. Le groupe a recueilli environ 900 tonnes d’engagement, ce qui est encourageant. Nous pouvons voir que cette machine suscite un fort engouement. En effet, plus d’un séchoir sur deux des Pyrénées-Atlantiques est prêt à s’engager sur cette machine.
Un investissement à sécuriser avant de passer à l’achat
Avant de passer à l’achat, la CUMA Agricompost a besoin de se sécuriser. Pour cela, le conseil d’administration a décidé d’envoyer à chacun des trente agriculteurs concernés, le bulletin d’engagement à compléter et à signer. L’engagement de chacun représente une part fixe
d’environ 400 à 700 euros selon le niveau de tonnage engagé, ce qui permettra de couvrir les charges fixes, quoi qu’il arrive. Une prochaine restitution est prévue fin septembre afin, espérons le, de passer à l’achat. Cet investissement permettra de répondre à une forte demande sur le territoire.